49 objets glanés, deux pièces sonores diffusées sur enceinte MSP5 et plafonnier.
Dans les marchés, les vides-greniers et les Puces, on s’est promenés, on a discuté, on a posé un micro, les gens ont parlé, chanté, vendu, négocié.
On a développé une obsession nouvelle pour les contenants les plus minuscules, pour les faire sonner. À partir de ces déambulations quotidiennes s’est construit un instrumentarium miniature entre les pièces de francs, les baskets contrefaites, les antiquités invendables et la pluie dans les tasses en étain.
“A Picolo était le nom d’un café-concert et disquaire emblématique de Saint-Ouen dans les Puces, lui-même issu de picolo (ou piccolo) petit vin italien sucré, mais aussi d’une des parties de la flûte traversière. À sa suite, Margot Bernard et Toco Vervisch explorent le relief, enregistrent les bruits de fond, les échanges, les transactions, et capturent la réalité quotidienne tant des vendeur·euses, acheteur·euses que des habitant·es. À la fois matière et paysage sonore, leur piste vient bercer la visite de l’exposition pour nous transporter dans ce lieu chargé d’histoire individuelle et collective, et où la poésie quotidienne et banale prend le pas sur la réalité strictement commerciale.”
Andréanne Béguin